Education - Qu'en pensez-vous ?

Bonjour !

En 2014-2015, en France métropolitaine et dans les DOM, 805 600 femmes sont rémunérées au titre du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elles représentent 68,3 % de l’ensemble du personnel, 66,6 % des enseignants du secteur public, 74,3 % de ceux du secteur privé et 70,0 % des non-enseignants.

Dans le secteur public, les enseignants du premier degré sont très majoritairement des femmes (82,6 %).

C’est également le cas dans le second degré public (58,2 %), particulièrement parmi les professeurs certifiés et les professeurs d’éducation physique et sportive (62,1 %). La féminisation des corps enseignants du secteur privé est plus accentuée que celle du secteur public. La part des femmes est plus importante (74,3 %) que celle des hommes, en particulier dans le premier degré (91,3 %).


Que pensez-vous de cette féminisation importante des enseignants du primaire ?

Je sais pas ce qu'il faut en penser, de cette féminisation des enseignants.
Je vais pas trop à l'école, en revanche, au volant elles dépotent ...

https://www.facebook.com/MTKTuning/videos/1035732949797027/

Cela correspond à une évolution de la position sociale des enseignants, et à une correspondance avec le modèle classique des couples actuels.

Les ethnologues ont remarqué que d'une société à l'autre la répartitions des tâches entre l'homme et la femme pouvait varier.  Deux exemples.
- Les travaux agricoles peuvent être considérés comme plutôt masculins ou plutôt féminins.
- Il en est de même pour le tissage.

Il y a en revanche un point commun à toutes ces sociétés : ce que faisait l'homme était toujours supposé plus valorisant. Le même phénomène joue de nos jours. Le statut social de l'enseignant régresse, il est de moins en moins considéré comme une personne d'autorité. Comme c'est moins valorisant il y a moins d'hommes.

Le modèle classique de nos jours opérant dans le couple suppose que la femme travaille et ait une bonne éducation, mais ait quand même du temps pour s'occuper des enfants et de la maison. Les professeurs des écoles du primaire sont exactement ce qu'il faut de ce point de vue.

Alexandre a écrit:
Il y a en revanche un point commun à toutes ces sociétés : ce que faisait l'homme était toujours supposé plus valorisant. Le même phénomène joue de nos jours. Le statut social de l'enseignant régresse, il est de moins en moins considéré comme une personne d'autorité. Comme c'est moins valorisant il y a moins d'hommes.

Je pensais à quelque chose comme ça :
Le rôle de "hussard de la République" n'est plus ce qu'il était et son image était effectivement très masculine et sa dévalorisation l'a féminisé.
La femme en tant qu'enseignante assure de plus en plus le rôle d'éducateur que la femme en général assure moins à la maison.

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C'est moi qui délire ou ..... cela n'a rien de nouveau ?
Les femmes n'ont pas toujours été majoritaires dans l'éducation ? Du moins depuis la scolarisation obligatoire, donc massive .....

Elles le sont surtout dans les premières années d'école (maternelle, primaire, collège) et de plus en plus dans les lycées et l'enseignement supérieur mais dans l'ensemble .... la majorité leur est acquise depuis bien longtemps.

Le truc, c'est que (et je n'ai pas connu ça), autrefois les garçons et les filles n'étaient pas dans les même classes, et même les mêmes écoles, du coup les garçons avaient des instituteurs. Quand je vous dis que je n'ai pas connu ça, il s'en est fallu de peu, à un an près (je suis de 1958, un an d'avance). Au lycée Descartes de Rabat, la génération juste avant moi (un an de plus) était par classes unisexes.

Si j'aborde ce sujet, c'est pour avoir discuté il y a longtemps avec un ami (qui avait pas mal enseigné, mais dans le supérieur) qui m'expliquait que la dynamique des garçons est différente de celle des filles et lui était plutôt favorable à la séparation des sexes en primaire pour cette raison, avec des prof du même sexe.

J'ajoute personnellement qu'un autre facteur intervient, celui de la forme d'intelligence : Généralement, les mâles sont davantage visuels que verbaux et cela change bien entendu la manière d'expliquer. C'est pour ça qu'on a tant de mal, nous les gars, à comprendre les filles ! Mais, en matière de pédagogie, ce n'est pas du tout un détail.

Aelyta a écrit:C'est moi qui délire ou ..... cela n'a rien de nouveau

Le délire serait synonyme de nouveauté ?

En regardant les chiffres, il est exact qu'il s'agit d'un phénomène ancien, mais qui s'accentue.
- Majorité féminine dans le primaire dans les années 50
- Écrasante majorité de nos jours.

- Très légère majorité masculine dans le secondaire dans les années 50
- Large majorité féminine de nos jours.


 http://www.lefigaro.fr/assets/infographie/soc-2011-35-feminisation-ecole.pdf

@Alexandre : Non, bien sûr ^^
Mais le sujet est posé comme si c'était un phénomène nouveau ....

Et les infos que tu donnes vont dans ce sens.

Je pense que ce serait mieux si c'était plus équilibré en genres.
Et je pense qu'il y aurait moins d'échecs scolaires chez les garçons s'il y avait davantage d'hommes enseignants, notamment dans le 1er cycle du secondaire.

D'autre part, cela traduit un déséquilibre général de notre société avec, dans le rôle d'éducateur, les femmes, et dans le rôle de tyrans les hommes. C'est caricatural, ce que je dis, mais je pense aussi que le corps enseignant gagnerait à accueillir un peu plus de personnes issues d'autres métiers de même que les enseignants gagneraient à ne pas être enseignant toute leur vie.

Il y a un tel décalage entre le monde du travail et celui scolaire ou universitaire qu'on comprend bien pourquoi tant de personnes jeunes ont des difficultés à s'insérer dans le monde du travail.

Vous en pensez quoi de ça ?

Aelyta a écrit:C'est moi qui délire ou ..... cela n'a rien de nouveau ?
Les femmes n'ont pas toujours été majoritaires dans l'éducation ? Du moins depuis la scolarisation obligatoire, donc massive .....

 
Ah que non ! Tu ne remontes pas assez loin.

Sous la IIIe République, à l'époque de l'Instruction Publique (laïque et obligatoire), les institutrices étaient une petite minorité et l'enseignement (primaire) assuré essentiellement par les "hussards de la République" (ou "hussards noirs").
Dans l'enseignement privé catholique (pléonasme à l'époque) une bonne part des enseignants appartenaient à des congrégations féminines.
Dans le supérieur, il n'y avait que de rares exceptions féminines.

http://static.ladepeche.fr/content/media/image/zoom/2010/03/15/201003151475.jpg

photo de classe années 1900



Voir ce qui est écrit sur le tableau, à relativiser de nos jours

A l'époque, les parents ne venaient pas gifler l'instit qui avait osé réprimander leur petit génie !

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@Tché :
Sur la photo de classe .... l'évolution en 100 ans est stupéfiante !
(de bons petits soldats  )

Ben oui, ça moufettait pas, mais au moins ça pouvait être concentré pendant plus d'une minute.

Témoignage d'une enseignante dans un établissement privé (catholique soft) d'une petite ville de province :

Un gamin fait le con en classe à plusieurs reprises...
L'enseignante finit par convoquer les parents pour une explication : ces derniers viennent au R.V., sans leur gamin, avec un avocat !

Le pèze peut tout !

"Faites pas chier, éduquez nos enfants, on vous tient en mire, révolver à la tempe !"

Tiens vais vous en raconter une autenthique sur l'éducation actuelle.
Je vous promet que je relate sans rien modifier la chose.

J'étais du coté d'Ivry, sur un pont à regarder le foutoir d'un camp de roms grouillant de rats, un truc sordide à un point que si on est pas habitués on peut pas s'imagnier le machin.
Bref je regardai le bazar et y avait une nana qui est venue regarder aussi, je dirai entre 25 et 30 ans la nana.

Bon on cause, patati patata et tu fais quoi dans la vie. La nana est instit, dans le coin.
on parle des gamins.... La vla qui me dit tiens je vais vous donner un exemple de ce que j'ai dans mes classes.

Une gamine en CP, la gamine en branle pas une, elle bosse pas, s'en fout royalement.
l'instit lui fait la morale gentiment lui dit des trucs genre
mais si tu travailles pas à l'école tu vas devenir quoi ?
si tu apprend rien tu auras pas un bon travail plus tard !
etc etc
la gamine s'en fout elle déchire des bouts de papiers et dis rien
alors l'instit lui demande tu sais ce que tu vas faire plus tard comme travail ?
tu as une idée du metier que tu veux faire?
là la gamine répond ben oui je sais ce que je ferai, je ferai comme ma mère ; nourrice....
l'instit lui dit mais pour faire nourrice faut faire des études, faut savoir bien lire et écrire pour commencer.
la gamine répond ah non ma mère ait sait pas lire mais elle est nourrice !
la l'instit dse pose des questions, elle lui demande : Ah bon ? explique moi le metier de ta mère,
explique moi comment on travaille comme nourrice.

Et là.... Là vla la réponse de la mome :
Ben c'est pas dur nourrice faut juste garder caché des sachets de drogue dans la maison !
Et elle ajoute : et ma mère elle gagne plein d'argent à faire la nourrice !

Authentique ! Et tu crois que avec de telles idées dans la tronche et une merre de merde comme ça
la gosse elle va avoir envie d'apprendre à l'école ? Que dalle !
son avenir est déjà tracé : Nourrice ! à compter les sachets de coke !
Va faire quelque chose avec ça ! va donc essayer d'apprendre quelque chose à des mômes comme ça !

Ecoeurée j'étais. Et imagine la nana instit avec des moutards comme ça dans sa classe !
non de non mais c'est quoi ce monde ????

Là, c'est du costaud !
Waouh !

Tiens, parlons aussi d'efficacité dans l'enseignement !

J'ai fait un petit séjour comme prof. de maths en remplacement dans un lycée + BTS.
J'ai été stupéfait de voir le boulot énorme fourni par de nombreux profs en préparation de cours scientifiques quand par ailleurs aucun support académique de cours n'existe !
Les directives de programmes sont souvent un peu oiseuses et les livres de maths ou physique, choisis par les lycées, sont conçus par des éditeurs privés, avec une qualité toute relative.

C'est monstrueux le temps individuellement consacré par les profs à leurs préparations de cours, sur des sujets parfaitement bordés depuis des lustres, et il n'existe rien, vraiment rien, qui ne soit correctement préparé par les "inconnus" qui pondent les programmes !