Première construction des routes ?

Quelqu'un sait-il à quand remonte les premières idées de construction des routes.

D'abord les chemins.
Ensuite les pavés.
Mais les vraies routes goudronnées, à quand remontent-elles et qui en a eu l'idée ?
Merci

Line a écrit:Quelqu'un sait-il à quand remonte les premières idées de construction des routes.

Mais les vraies routes goudronnées, à quand remontent-elles et qui en a eu l'idée ?
Merci

Si l’on considère qu’une route est caractérisée par un revêtement bitumineux,
on peut dire que les premiers mélanges de bitume et granulats des routes datent des années 1820.
Ils furent à cette époque utilisés comme revêtement de trottoir à Paris et Londres.
Les premiers essais de routes asphaltés n’eurent lieu que bien plus tard, dans les années 1900, en Californie et à Monaco.
L'asphalte est un matériau connu depuis l'Antiquité et utilisé pour étanchéifier
(jardins suspendus de Babylone, arche de Noé ... sous réserve !).
Le mot asphalte a pour origine le terme akkadien « asphaltu » qui fut adopté par les Grecs sous la forme de l'adjectif « aspales » qui signifie « durable ».
Dans l'Antiquité on extrayait de la Mer Morte, appelée alors « lac Asphaltite »,du bitume acheminé en Egypte pour l'embaumement des morts.
En France, il fut utilisé dès la fin du 18ème siècle, pour l'étanchéité des fortifications et le graissage des essieux de canon, mais son emploi s'est surtout répandu plus tard avec le développement de l'automobile.
L'asphalte permet de réduire considérablement l'usure des chaussées et par conséquent
la poussière due à la circulation.

Les premières routes étaient simplement des chemins de terre battue, dans lesquels les  chariots provoquaient des ornières. Soit dit en passant, cela à conduit à l'une des premières normalisations : il fallait que tous les chariots aient le même écartement entre les roues !  La valeur a été choisie de telle sorte que deux chevaux de front puissent marcher sans se gêner au niveau des fesses, et sans mettre les sabots dans les ornières. 

Les routes romaines étaient empierrées avec des dalles assez grossièrement taillées, dont l'ajustage était assez approximatif.  Le défaut principal de ces routes était de provoquer assez rapidement la dislocation des roues des chariots...

Une avancée assez sérieuse a été faite par l'écossais John Mac Adam au 18e siècle.  Le procédé consiste à empierrer la route avec de grosses pierres, puis à boucher les intervalles avec des plus petites, et des encore plus petites, jusqu'à finir avec des graviers et du sable en tassant bien, pour obtenir une chaussée relativement régulière permettant le roulement. 

Le problème restant est que l'hiver par temps de gel il se produisait des fissures catatrophiques, ce qui demandait un entretien constant.   La solution trouvée alors a été de recouvrir le Macadam de bitume ou de goudron, pour le rendre étanche. On obtient ainsi le tar Macadam, tarmac en abrégé, terme encore utilisé pour désigner les pistes des aéroports...  

De nos jours le revêtement est fait de gravier mélangé au bitume, déposé et tassé à chaud, avec de très grosses machines.   Dans le jargon du métier on appele ça l'enrobé. En dessous on a conservé le principe original de John Mac Adam.

Très instructif,
Merci de vos réponses qui sont très pertinentes.
Bonne soirée et merci

Une autre anecdote sur les ornières (c'est un sujet instructif !)  On a pu retrouver des traces d'ornières très anciennes (2000 ans)  sur des chemins desservant des carrières par exemple :  les chariots arrivaient à vide, et repartaient lourdement chargés.

L'examen de ces ornières permet de déduire facilement le sens de circulation en usage à l'époque : les chariots roulaient le plus souvent à gauche.  Les ornières côté gauche avaient fait l'objet de très nombreux comblements par des déchets de taille de pierre... 

Probablement, avec le temps, l'idée est venue d'empierrer tout le côté gauche de la route, puis la route toute entière...