Et si on enseignait l'évolution par des travaux pratiques au lieu de se contenter de la théorie?

Pensez-vous que le fait d'en observer le mécanisme de visu -disons dans les deux dernières années de collège, faire des petits élevages de cafards et les suivre sur plusieurs générations dans des environnements différents (pas le même taux d'oxygène entre la colonie A et la colonie B - à 30% d'oxygène on obtient sur peu de générations des animaux beaucoup plus gros etc)- pour constater les différences- pourrait avoir plus d'impact que de présenter la chose comme étant à admettre un peu comme "c'est comme ça et pis c'est tout" (j'ai lu -devinez où) des commentaires du genre "je ne vois pas pourquoi je devrais apprendre cela parce que je n'y crois pas" et la réponse est généralement "tu dois l'apprendre c'est comme ça et pis c'est tout".)

Montrer expérimentalement l'évolution sous la pression environnementale, c'est un bonne idée.
On dispose aussi d'exemples d'évolution rapide d'espèces contemporaines.

http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/11/03/01008-20141103ARTFIG00295-theorie-de-l-evolution-la-preuve-par-les-lezards.php

http://www.hominides.com/html/theories/preuve-evolution-lezard.php

et bien d'autres exemples avec des insectes.

Le problème est que l'évolution est généralement lente et imperceptible à l'échelle humaine, que de espèces vivant dans des milieux très stables (les grands fonds marins par exemple) n'ont pratiquement pas évolué depuis des millions d'années parce qu'elles n'ont pas besoin d'évoluer (ex. connu, le cœlacanthe) ... et que les créationnistes n'ont pas besoin de preuve !

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Hello Tcherno. J'avais vu des expériences sur les cafards où on peut constater en moins de deux ans un changement de taille conséquent quand on les fait vivre avec un taux d'oxygène d'environ 30%. C'était assez impressionnant : le cafard "de référence" faisait à peu près la taille de l'ongle de mon pouce et les dernières générations en revanche avaient presque celle du doigt.

Les insectes n'ayant pas de poumons ni de système circulatoire sont entièrement tributaires de l'oxygène qui alimente directement leurs organes au moyen de pores respiratoires. 

Ca n'est pas étonnant qu'on puisse obtenir un accroissement sensible de leur développement dans un air enrichi en oxygène... 

De même qu'on a eu des plantes de très grande taille lorsque l'air était beaucoup plus riche en CO2 que maintenant.

Je n'ai philosophiquement rien contre les cafards, sauf que chez moi, j'ai droit à une petite invasion de blattes dont je me passerais bien. En fait d'apprentissage, j'apprends le meurtre avec préméditation, avec constance et régularité. Ces enfoirées ont bien repéré mes intentions et elles redoublent d'inventivité pour faire, la nuit, la vaisselle, quand j'ai eu le malheur d'oublier quelques victuailles dans mon auge.

Beurk, quelles salles bestioles !

Mon voisin du dessus, que je suspecte d'être l'instigateur de cette invasion, en a le bourdon ! Faut dire qu'hier, quand je suis passé chez lui, les croquettes de son chat n'étaient plus visible : Ça grouillait !

Un homme de l'art va nous régler tout ça, fort heureusement, j'espère !

saint-marc a écrit:
Un homme de l'art va nous régler tout ça, fort heureusement, j'espère !

Demande-lui d'œuvrer au lance-flammes.
Les cafards grillés, c'est très bon pour la santé, c'est bourré de protéines. Il faudra bien s'y mettre quand on sera trop nombreux sur Terre et qu'on aura épuisé les dernières gouttes de pétrole à faire des steaks de synthèse au lieu de les brûler bêtement.
Alors autant s'y mettre tout de suite pour s'accoutumer !

Bonjour à tous,

Tcherno, j'ai pas pu ! Les blattes, ça ne passe pas... pourtant, je mange de tout !
... l'homme de l'art est passé : Petit cordons (pas bleus) de nourriture empoisonné pour mes blattes; grosse douche de laque empoisonnée chez mon voisin ! (j'ai jamais vu une telle colonie de blattes dans un appartement).
Résultat : Les oeufs sont épargnés. Ils ont éclos maintenant et une dernière razzia est prévue la semaine prochaine.

Êtes-vous bien sûrs de vouloir faire des travaux pratiques de développement accéléré de populations de cafards ?
Personnellement, je n'y tiens pas !

Je suis pour le "il faut apprendre par coeur" : c'est déjà un moyen d'entrainer la mémoire d'un gamin à fonctionner de façon ordonnée.
Par contre, les travaux pratiques sont aussi utiles.
En dehors des heures de pleurnicheries de mon gamin à qui j'imposais d'apprendre par coeur et de réciter(tandis que les instits prétendaient "il ne faut pas apprendre, il faut comprendre"... ?!!),
Il y a eu les traditionnels :
- artémia salina : ça l'a passionné un temps, mais le cycle perpétuel n'a plus grand intérêt au bout d'un moment, quand on en a fait le tour ;
- bombyx du murier: là c'est beaucoup plus consistant, le cycle est plus lent et les transformations sont assez spectaculaires ; ça a duré quelques années d'observation et de surveillance.
Ces élevages ont donné l'occasion d'apprendre la théorie et de la mettre en pratique.

Je rajouterai que les bombyx ont eu une fin tragique.
Après s'être intéressé aux artémias, le greffier n'a pas donné suite : se lécher la patte trempée dans l'eau saumâtre c'est pas trop ragoutant, surtout quand on ne pêche rien (les poissons rouges c'était plus rentable); par contre, les bombyx ont eu beaucoup de succès : la 1ère année, le carton d'élevage avait été installé au dessus d'une armoire, par prudence ; la 2e année, comme le greffier avait repéré le truc, on a installé un filet de protection sur la boîte et ça a marché ; mais la 3e année, ce fichu siamois avait eu tout le temps d'explorer le système et il n'en est resté que ...des cocons vides... ! ...et un matou qui n'a rien pu manger pendant plusieurs jours ...apparemment, un papillon ça ne se digère pas comme ça ...surtout quand il y en a une tripotée...   !
Donc l'intérêt des travaux est incontestable... pour toute la famille.